La revanche des poules

L’autre jour, je roulais en direction de la bibliothèque municipale avec mes filles quand soudain, un nid de poule immense et sorti de nul part a littéralement englouti mon pneu avant droit. J’ai crié et serrer les dents, ma petite de 6 ans a failli s’étouffer avec sa gomme et ma grande de 9 ans m’a dit que ça a cogné tellement fort qu’elle en a eu le souffle coupé pendant « les plus longues secondes de son existence ». Mais je me dis que…

Chaque printemps, quand Pâques est à nos portes, c’est pareil. Et pourtant, on s’en étonne chaque année.

Mais quand comprendrons-nous enfin que ces innocents volatiles en ont assez qu’on roule dans leurs nids si durement creusés à chaque dégel printanier? Combien d’autobus scolaire resteront pris au piège dans des nids de poule? Tsé quand les poules sont rendues à faire des attentats de masses contre les enfants pour faire entendre leurs droits…ça va pas ben au Québec.

Et les automobilistes sont là à se plaindre que la route pour se rendre au travail leur prend plus de temps le matin car les gens doivent éviter les nids de poules. Ils se plaignent de crevaisons parce qu’un nid de poule était un peu trop profond…comme si ce sont eux qui sont les victimes dans tout ça.katmere_528041_h

Les poules ne font que préparer gentiment leurs nids pour pondre les œufs de Pâques que nos enfants récolteront lors de cette fête tant attendue. Œufs qui donneront vie à cette précieuse progéniture de poussins de Pâques.  Et nous, pauvres égoïstes, pensons à nos voitures et à notre temps si précieux…alors que l’on pourrait simplement adopter de meilleures techniques de conduite pour éviter les inévitables nids de poules.

Vous pouvez continuer de chialer, de crier haut et fort que les Cols Bleus font mal leur boulot de « patchage de trous », de penser que les routes sont moins trouées chez nos voisins ontariens. Mais ne venez pas pleurer le matin Pâques lorsque vous devrez expliquer à vos enfants pourquoi Jeannot Lapin n’a pas été très généreux sur les œufs en chocolat cette année…

___L’encre à la mère