Ce n’était pas dans mon plan de vie d’être un jour maman à la maison. Mais la vie et les circonstances ont fait en sorte que je le suis depuis quelques mois et au moins pour la prochaine année.
Quand on se retrouve sans emploi, on se retrouve face à un vide. Et pour le combler ce vide là, et bien on se remet en question. Sur notre métier, sur ce qu’on désir comme avenir, sur nos passions…bref, ça chamboule pas mal d’affaires.
Et comme je ne suis pas du genre à me morfondre et me tourner les pouces, j’ai voulu rentabiliser mon temps disponible. Je me suis dit « Pourquoi pas un retour aux études? »
Bon, avec une petite puce de 4 ans qui ne va pas à la garderie et une autre en première année, pas question pour moi de retourner asseoir mes fesses sur un banc d’école.
Alors j’ai reluquer du côté de l’université à distance, la TÉLUQ pour ne pas la nommer. Tu choisis ton domaine, ton nombre de cours et tu étudies « relativement » à ton rythme, en ayant tout de même des échéances, on s’entend.
Donc bing bang, pas de niaisage, je fonce et je m’inscris! Deux cours dans le cadre d’un certificat. Toute heureuse, le coeur un peu juvénile de retourner aux études à 34 ans. Je suis confiante, tout ira bien. Le self estime au top du top!
Et la semaine dernière, j’ai reçu mes documents d’études. Jusque là, tout va encore bien. C’est excitant. Heille, j’ai même une carte étudiante!!🤓
Et hier matin, date officielle de début de trimestre d’hiver, j’ai ouvert mes manuels d’études. Lu les descriptions de cours, pris connaissance des travaux à remettre…et j’ai capoté. Mais solide…
Tsé, quand ça fait 13 ans que t’as pas étudier de façon sérieuse, t’as un peu oublié ce que c’était. Les dissertations, les textes argumentatifs, la recherche de documentation, les travaux à remettre à temps…
Pis là, tu te rappelles comment t’étais heureuse d’avoir finit ton DEC.
Parce que quand tu vas au cegep ou à l’université, que tu es « dans le bain »comme on dit, tu as une tonne de travaux, mais c’est ça ta vie. Ton univers tourne autour de ça. Mais quand tu as travaillé, que tu as une famille, des occupations et des obligations, faire une place aux études, c’est pas si évident. Ça fait peur.
Surtout à distance, parce que tu dois t’organiser seule avec ton horaire pour respecter le rythme d’études proposé. Ça implique aussi être capable de faire des lectures en te faisant interrompre aux 2 minutes, de devoir mettre des priorités sur des choses du genre « Est-ce que je joue aux petits bonhommes avec ma fille, je lave la salle de bain ou je déprime en voyant le ménage à faire mais je tente de lire? »
Bref, hier matin, j’étais vraiment découragée.
Retourner aux études à mon âge…veux-tu ben me dire à quoi j’ai pensé?😨
Mais aujourd’hui, je eu le courage de jeter un autre coup d’oeil à toute ma paperasse. J’ai étudier comme j’ai pu, le temps que j’ai pu. Pis j’me dis que si dans le temps j’ai réussi, je dois pas être plus conne qu’avant.
Quel exemple je donnerais à mes filles (qui trouvent ça bien drôle que leur maman retourne à l’école) si j’abandonnais par peur de l’échec et de la nouveauté?
Non, je veux que mes filles comprennent l’importance de croire en elles et leurs capacités , de ne pas avoir peur du changement et d’aller toujours vers l’avant dans la poursuite de leurs rêves.
Ce ne sera peut-être pas facile, mais il n’est jamais trop tard pour apprendre!
__L’encre à la mère
ON ne cesse d’apprendre… et de vouloir apprendre. C’est sans doute moins facile quand il n’y a personne pour vous stimuler mais t’incite, c’est toi que ça enrichit. Aies confiance à toi. IL s’agit de franchir les premiers obstacles, après on est dans le bain et on ne se pose plus de questions… Just do it!
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